En RDC, les jeunes manquent d’informations de qualité sur leurs droits sexuels et reproductifs et d’accès aux services de santé adaptés, notamment pour les raisons suivantes :
• les jeunes ne sont pas ou peu scolarisés – 1.7 millions de filles et garçons de 3 à 17 ans (dont 52 % de filles) n’ont pas accès à l’éducation en 2020, selon l’UNICEF ;
• il existe un manque d’éducation sexuelle complète, malgré le programme national d’Education à la Vie Familiale (EVF) conçu en 2013, qui peine à être déployé dans les établissements scolaires, étant donné le manque de formation des enseignant·e·s et d’outils pédagogiques disponibles ;
• des tabous liés à la sexualité demeurent, particulièrement entre les adultes et les jeunes, que ce soit les parents, les chefs coutumiers et religieux, les enseignant·e·s ;
• les prestataires de soins ne sont pas suffisamment formé·e·s à la prise en charge spécifique des adolescent·e·s et jeunes ;
• la stigmatisation des jeunes, dans les services de santé sexuelle et reproductive, reste élevée ;
• le contexte politique et les conflits continus exposent particulièrement les adolescentes aux risques d’exploitation et de violences sexuelles.
Ce contexte a notamment comme conséquences une hausse des cas de VIH, de grossesses précoces et non-désirées, d’avortements clandestins, de prostitutions forcées, de mariages forcés, de mutilations sexuelles, de viols et violences sexuelles. Les droits des adolescent·e·s et jeunes sont donc en permanence bafoués et leur santé altérée.
C’est pourquoi SOS SIDA a décidé d’agir, en mettant un accent particulier sur l’éducation sexuelle, l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et la promotion des droits sexuels et reproductifs dans un environnement favorable. Prévention et bienveillance sont les clés de sa démarche pour éduquer à la sexualité.